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D'abord, c'est le petit chien savant qui fait son numéro 

pour faire plaisir à son papa et manger son petit su-sucre...

 Mais quand le vent de la rébellion se lève, 

le violon s'envole visiter d'autres contrées... 

Il se laisse tenter par les rythmes latinos de copains d'un soir 

qui lui font goûter le « mojito » en jouant de la salsa... 

Quelques femmes rieuses se mettent à la béguine 

et lui font boire le « ti-ponch »... 

Il s'endort dans les bras d'une berceuse italienne

chantée par une mama généreuse

pour ensuite s'acoquiner avec une bande de loubards

 hurlant un rock bruyant... 

Un cow-boy fatigué le ramasse et 

dans un whisky 

lui apprend les vieux airs de country... 

Puis, le « vent du nord » l'entraîne jusqu'à chez lui 

pour le régaler de sirop d'érable...

La bougeotte le reprend 

et il se traîne de pub en pub 

dans une folle ronde de Guiness à la gigue irlandaise...

Il rencontre quelques amis écossais et visite leurs fantômes... 

Des tambours africains l'enlèvent dans une transe collective 

et l'abandonnent

 épuisé 

sur les rives de l'orient

 où une danseuse l'ensorcelle,

lui laissant entrevoir des bribes de son mystère...

Il lézarde bientôt au soleil de la méditerranée, 

se laissant gagner par la nonchalance espagnole... 

 

Des basques lui offrent un éventail de leurs talents

 et partagent un moment de leur bonne humeur avec lui... 

Son esprit s'embrume dans la fumée d'un reggae parfumé... 

 

Enfin, il regagne son coin de rue 

dans le décor improbable d'une porte cochère... 

 

Il éructe tel le berbère remerciant ses hôtes poliment

 de l'avoir si bien nourri..

Mais, curieux toujours, 

il s'égare dans les dédales des Balkans 

attiré par les échos de la voix charmeuse

 d'une fabuleuse chanteuse 

qui l'attache à elle 

d'un sourire lumineux..

Il laisse déferler la vague de son âme... 

Il ouvre « l'auberge espagnole » 

et tout le monde retrouve 

l'intimité bienheureuse de son enfance...

Il racole en parfait bateleur qu'il est, 

les chalands qui ne demandent que ça et, 

magicien hors pair,

le voilà qui fait apparaître 

des bouquets multicolores de « patchwork musical » 

dont chacun saisit un morceau pour « doudou »... 

 Se réjouissant pour... 

Tout et rien... 

Riant de... 

Tout et rien... 

Aimant... 

Tout et rien... 

Ouvrant les visages les plus austères... 

 

L'innocence du « plaisir simple » retrouvée, 

tous communient dans une même exaltation fervente et amicale... 

Alors, le violon de Mô est content: 

« Autour de lui, il voit des amis... 

Autour de lui,il sent le bonheur... » 

Des émotions ignorées et merveilleuses 

sortent des cœurs

 et épanouissent les lèvres les plus closes

 de sourires chauds, humides et rayonnants... 

Alors, le violon de Mô sait qu'il existe vraiment 

et il est heureux! 

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